Il est désormais possible de savoir si une espèce française est menacée de disparition au niveau mondial ou européen, indique l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN).
La base de données de l’Inventaire, désormais portée par l’unité mixte de service « Patrimoine naturel », a en effet été mise à jour en ce début d’année avec l’intégration des résultats des listes rouge mondiales et européennes (version 2017-3) de l’UICN pour les espèces présentes en France. « Pour faciliter leur utilisa-tion, l’ensemble de ces résultats téléchargeables ont été consolidés sur le référentiel taxonomique Taxref », précise l’INPN.
« Ces résultats viennent s’ajouter aux informations déjà disponibles concernant les évaluations Liste rouge au niveau national et régional », indiquent les gestionnaires de cette base. Les données désormais dispo-nibles dans l’INPN s’élèvent à 11.665 espèces françaises évaluées au niveau mondial (dont 1.518 espèces menacées) et 5.679 espèces françaises évaluées au niveau européen (dont 413 espèces menacées).
On peut regretter que l’ONCFS ne soit pas associé au centre d’expertise et de données sur la nature.
Publié le 1 janvier 2018
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LA CHASSE A COURRE – UNE REPONSE AUX MOUVEMENTS ANTI-CHASSE
De la pétition du courrier de l’Ouest à l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser des images accompagnées de descriptifs souvent mensongers ou détournés pour donner une impression de cruauté gratuite, les associations anti-chasse et animalistes se sont attaqués à la chasse à courre. C’est une cible plus facile, plus visible, avec un bien moins grand nombre de pratiquants, et les préjugés sur cette chasse sont nombreux.
Une fois celle-ci interdite il sera plus facile de s’engouffrer par cette brèche et de s’attaquer aux autres types de chasse les uns après les autres. L’argument utilisé contre la chasse à courre une fois accepté par le public (la ‘pulsion de mort’ qui les pousserait à devenir ‘assassins’), il fonctionnera tout aussi bien contre le reste des chasseurs.
Philippe Dulac, Président de la Fondation de la Maison de la Chasse et de la Nature, répond à cette attaque dans un éditorial de la dernière édition de « Vènerie » que vous trouverez ici.
Publié le 1 janvier 2018
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RENCONTRES INOPINEES EN BORD DE ROUTE
Depuis le dimanche 17 septembre, nombreux d’entre nous ont pu profiter de l’ouverture de la chasse. Que Saint Hubert vous accompagne jusqu’en février et vous permette de grandes parties de chasse !
Il faut tout de même savoir que la période de chasse engendre une augmentation des déplacements naturels des animaux sauvages : il faut donc être vigilant lors de ses passages en campagnes (notamment aux abords des forêts) lorsque nous sommes en voiture.
De plus, nous allons passer en heure d’hiver dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre (à 3h il sera 2h). Les pics d’activités des hommes et des animaux sauvages vont donc encore plus coïncider.
Il faut donc être vigilent et avoir de bons réflexes !
- Ayons une vitesse adaptée en zones de traversée de bois et forêts
- Augmentons nos distances de sécurité
- Soyons attentifs aux abords des routes : les phares de voiture illuminent les yeux des animaux sauvages
- Soyons plus vigilants de la tombée de la nuit jusqu’au petit matin.
Que faire en cas de collision ? L’ONF préconise de :
- prévenir les services d’urgence en composant le 18 ou le 112
- sécuriser le périmètre de l’accident (gilet haute visibilité, triangle de signalisation)
- rester en sécurité hors de la chaussée
- savoir qu’un animal blessé peut avoir un comportement agressif
- déclarer l’accident auprès de votre assureur dans les plus brefs délais
- garder des preuves de la collision (poils, témoignages, photo, etc.)
- contacter votre assurance pour connaître les modalités d’indemnisation des dommages
- savoir que le Fonds de garantie n’intervient plus en cas de collision avec un animal sauvage.
Publié le 03 octobre 2017
Hommage à Wayne Lotter
Nous avions couvert le braconnage dans le monde dans notre colloque du mois de mai 2015 dont on trouve les actes dans notre numéro 117. Hélas la nouvelle de l’assassinat de monsieur Wayne lotter nous rappelle que le lutte contre ces criminels ne s’arrête pas et que certains payent un lourd prix.
Dans la nuit du 16 au 17 août 2017, Wayne Lotter a été assassiné en Tanzanie. Depuis des années, ce Sud-Africain de 51 ans était une figure vivante de la lutte contre le braconnage des animaux sauvages en Afrique, plus particulièrement des éléphants.
Depuis 2009, l’ONG qu’il a co-fondé avec Krissie Clark – Protected Area Management Solution (PAMS) Foundation – a permis de démanteler de vastes réseaux et d’arrêter puis condamner un grand nombre de braconniers.
Malheureusement, dans la nuit du 16 août, son taxi le menant de l’aéroport à son hôtel à Dar es-Salam, la capitale économique de Tanzanie, a été arrêté par un autre véhicule : un homme en est sorti et l’abattu de deux balles.
Une enquête est en cours : malgré les nombreuses menaces de mort que Wayne Lotter ait déjà reçu, les policiers ne sont pas encore en mesure d’affirmer que son meurtre est relié à sa lutte contre le braconnage…
Ce fléau n’existe, hélas, pas seulement en Afrique ou en Asie. Le braconnage existe aussi en France. Un braconnier n’est pas un chasseur mais un criminel et il incombe à tous les chasseurs dignes de ce nom de lutter avec les moyens qu’ils ont contre le braconnage.
Que pouvez-vous donc faire si vous en êtes témoin ou si vous en trouvez les traces ?
Si vous tombez aussi sur un acte de braconnage ou pollution d’un cours d’eau, il est nécessaire de ne pas se faire remarquer par les braconniers ou les pollueurs. Ne vous mettez pas en danger. Restez discret !
Avant d’appeler les services compétents, il est important que vous vous rappeliez des points suivants :
– Ne touchez et ne déplacez aucun objet qui se trouve sur un lieu de braconnage.
– QUAND : la date, l’heure et la nature de l’infraction,
– QUI : l’identité ou une brève description du contrevenant (si vous l’avez vu),
– QUOI : la description et le numéro d’immatriculation du véhicule (si vous l’avez vu),
– OÙ : le lieu précis de l’événement et la façon de s’y rendre.
Ensuite appelez les services compétents mais qui appeler ?
En cas de chasse illégale ou découverte d’un animal mort appelez (dans l’ordre) :
– La Fédération Départementale des Chasseurs
– S’ils ne répondent pas appelez le délégué départemental de l’ONCFS ou la gendarmerie. Si vous faites face aux braconniers directement appelez en premier la gendarmerie
– Prévenez le maire de la commune si possible
En cas d’acte de pêche illégal contactez :
– en premier la Fédération Départementale pour la pêche pendant les heures d’ouverture.
– sinon appelez la Gendarmerie ou les gardes particuliers de l’AAPPMA.
– prévenez le maire de la commune si possible
En cas d’acte de pollution d’un cours d’eau :
– Prévenez d’abord les pompiers puis la Police de l’eau (ONEMA)
– Si vous n’arrivez pas à contacter ces services contactez la gendarmerie ou le maire de la commune.
– Prenez des photos de la zone concernée et envoyez-les à la Fédération de pêche de votre département afin qu’elle puisse évaluer l’ampleur des dégâts au moment du signalement.
Vous n’avez sûrement pas tous les numéros de ces services en tête. Pour les avoir sous la main à tout moment, nous mettons à votre disposition une carte de braconnage. Vous pourrez y inscrire les numéros des différents services de votre commune. Plastifiez-la et mettez-la dans votre portefeuille.
Publié le 22 août 2017
AUGMENTATION DU NOMBRE DE PRÉLÈVEMENT DE LOUPS AUTORISES EN FRANCE
Chaque année, le sujet de la gestion des loups redevient d’actualité ; à savoir, combien de loups peut-on prélever au cours de l’année à venir afin de protéger les troupeaux sans mettre en danger ce grand prédateur. Au mois d’avril, le gouvernement a mis en place une consultation publique dont nous avons fait écho dans notre publication du 20 juin et que nous avons développé plus en profondeur dans notre article ci-dessous).
Ce jeudi 20 juillet, un arrêté interministériel fixant à un total de 40 loups « le nombre maximum de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2017-2018 » vient de paraître dans le Journal Officiel.
Cette nouvelle autorisation, approuvée et cosignée par les ministres de la transition écologique, Nicolas Hulot, et de l’agriculture, Jacques Mézard, s’appuient sur les arrêtés du 5 juillet 2016 et du 10 avril 2017 : « le nombre maximum de spécimens de loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) dont la destruction est autorisée, en application de l’ensemble des dérogations qui pourront être accordées par les préfets, est fixé à trente-six pour la période 2016-2017. »
Cette décision prise afin de protéger les troupeaux, a été réajustée en s’appuyant sur les informations de l’ONCFS qui a constaté une augmentation de la population de loups au travers des Zones de Présence Permanente (ZPP) : lors de l’hiver 2015/2016, le nombre de ZPP a augmenté de 42 à 49 parmi lesquelles 35 sont constituées en meute (à comparer à 10 à l’issue de l’hiver 2003/2004).
Cet arrêté reste néanmoins, et sans surprise, vivement critiqué par le collectif CAP Loup qui lutte pour « l’arrêt des abattages et la mise en place d’une vraie politique de cohabitation entre les activités humaines et les loups », soutenu par des personnalités comme Yann Arthus-Bertrand, Rémi Gaillard, Brigitte Bardot, Marc Giraud ou encore Guillaume Pot.
Mis en ligne le : 20 juillet 2017
QUESTION DU LOUP : LE GOUVERNEMENT DEMANDE VOTRE AVIS
Comme chaque an
née, la question du loup cause une levée de boucliers, tant du côté des associations naturalistes réclamant la fin des prélèvements que du côté des agriculteurs et bergers réclamant plus de prélèvements.
L’impossibilité de compter tous les loups (et devant donc se fier à des estimations) permet une bataille de chiffres et d’études.
Une consultation publique a été ouverte du 12/06/2017 au 03/07/2017 disponible en suivant le lien ci-dessous :
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=1728
Nous essayons d’en faire une synthèse ci-dessous.
Rappelons d’abord comment les prélèvements sont calculés :
La réglementation de protection stricte du loup prévoit que des dérogations à cette protection puissent être données afin de prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques.
Un arrêté cadre du 30 juin 2015 fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable. Pour la campagne 2017/ 2018, la fixation par arrêté ministériel de ce nombre doit intervenir avant le 30 juin 2017 afin que les opérations d’intervention sur la population de loups mises en œuvre pour prévenir les dommages puissent continuer à compter du 1er juillet.
Ce nombre maximum de loups pouvant être détruit est défini chaque année en fonction des données du suivi hivernal de la population de loup fourni par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui indique les zones de présence permanente (ZPP), dont celles occupées par une meute, et une évaluation de l’effectif total de la population reposant sur une étude fiable et reconnue au niveau européen.
Le nombre maximum est proposé par les services du ministère en se basant sur une grille d’évaluation des probabilités de croissance, de stabilisation ou de baisse de la population en fonction du nombre prélevé. Le ministère s’assure ainsi chaque année que le nombre prélevé permettra de d’assurer un bon état de conservation de la population.
Combien de loups pour 2017-2018 :
Pour la campagne 2016/2017, ce nombre avait été fixé à 36 pour une population totale estimée à 293 loups. Nombre qui a été augmenté à 38 en avril 2017, suite à l’augmentation du nombre de victimes du prédateur par rapport aux années précédentes, chiffré à 1.469 pour le premier trimestre 2017.
Le dernier bilan de l’ONCFS décrivant l’état de la population de loup à la sortie de l’hiver 2016/2017 fait état des données suivantes :
57 zones de présence permanente (dont 44 meutes), à comparer à 49 ZPP (dont 35 meutes) en fin d’hiver 2015/2016 ;
un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402) à comparer à 293 [215-372] pour 2015/2016.
Au regard des seuils fixés au cours des deux dernières années (36 spécimens pouvant être détruits) et en prenant compte de l’évolution population et des recommandations de l’expertise collective biologique (le nombre de loups prélevé ne doit pas dépasser 12 % de la population totale), il est prévu de fixer un nombre maximum compris entre 36 et 40 pour la campagne 2017/2018.
Pour éviter que ce seuil ne soit atteint de manière précoce, il sera également fixé entre 26 et 30 loups un seuil au-delà duquel les tirs de prélèvement sont interdits au profit des tirs de défense, réalisés à proximité des troupeaux. Une dérogation est possible pour les départements subissant un nombre important et récurrent de dommages et où peu de loups sont détruits.
Les valeurs précises de chacun des deux seuils précités seront fixées à l’issue des diverses consultations menées par le Ministre.
Une division fondamentale :
Comme tous les ans, ce chiffre divise les éleveurs et les écologistes.
L’augmentation du quota 2016-2017, passant de 36 à 38, avait déjà déchaîné la fureur des associations qui avaient annoncé avec les autres associations formant le collectif Cap Loup, le dépôt d’un recours devant le Conseil d’Etat et demandaient à ce que la dizaine de cas de mortalité connus soient ajoutés à ce chiffre.
Les associations naturalistes, encouragées par la déclaration du candidat Macron au WWF en février (On ne peut pas donner des leçons aux pays d’Afrique sur la protection des éléphants et, en France, ne pas être capables de vivre avec les loups, lynx ou ours) demande l’arrêt total des prélèvements, ou au moins une révision à la baisse du quota. Elles contestent aussi les chiffres de l’ONCFS, des chiffres qui se heurtent aux conclusions d’une expertise scientifique publiée fin mars, menée par le même établissement et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), qui estimaient que les prélèvements autorisés étaient susceptibles de menacer la survie de l’espèce en France.
Les associations formant le collectif Cap Loup, par exemple, se disent « évidemment opposées à ce projet d’arrêté qui sacrifie, comme les années précédentes, des dizaines de loups pour contenter les lobbies agricoles et cynégétiques, sans résoudre aucune des difficultés des éleveurs et sans favoriser la cohabitation entre les loups et les activités humaines« .
De leur côté, les organisations agricoles, qui sont toutes montées au créneau sur ce dossier, disent avoir ressenti sur le terrain cette augmentation de la population lupine. Ainsi, dès le lendemain de la nomination du gouvernement et avant même les résultats du bilan hivernal, la Coordination rurale lui demandait « d’endiguer, par une réglementation adaptée, la prolifération du loup et par là-même d’assurer la sécurité publique« . Et d’ajouter : « A défaut, cette prolifération pourrait constituer une carence de régulation de nature à engager la responsabilité de l’Etat« .
La Confédération paysanne lui emboîtait le pas fin mai, soulignant que le dernier bilan du suivi hivernal confirmait « bien les ressentis des éleveurs et bergers« . Le syndicat pour une agriculture paysanne demandait à nouveau à ce que « les prélèvements de loups soient effectués en fonction des dégâts sur les troupeaux » et à ce que le prochain plan loup 2018-2022 inscrive la baisse de la prédation comme objectif majeur.
Dès le lendemain, c’était au tour de la FNSEA et de la Fédération nationale ovine (FNO) de réclamer une tolérance zéro face au loup. « Qui aura le courage de dire que la présence du loup a un coût économique et financier croissant et démesuré ? Vingt-cinq millions d’euros pour la seule année 2016 !« , s’indigne le syndicat majoritaire qui avance le chiffre de 10.000 animaux tués par le prédateur en 2016.
L’étude de l’Office national de la chasse et de la faune sauvages (ONCFS) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Que concluait l’expertise scientifique invoquée par les associations ? Réalisée par l’Office national de la chasse et de la faune sauvages (ONCFS) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) à la demande du ministère de l’Environnement, elle apporte des conclusions en terme de survie de l’espèce mais aussi de gestion des attaques de troupeaux.
Sur le premier point, elle indique que « les prélèvements légaux ne devraient pas, s’ils sont purement additionnels aux autres causes de mortalité, dépasser 10% de l’effectif estimé pour que la population présente un bilan numérique au moins stable« . Or, le pourcentage de loups prélevés légalement représentait 14% des effectifs en 2015 et devrait être du même ordre sur la période actuelle, voire plus si le deuxième arrêté venait à être publié.
Les experts constatent d’ailleurs une cassure dans la courbe d’évolution des effectifs depuis trois ans liée au changement de politique de gestion de l’espèce qui s’est traduit par le passage d’un nombre de prélèvements de quelques individus à une quarantaine chaque année. « Si cette politique devait entraîner une stabilité des effectifs, elle induirait l’impossibilité d’atteindre les objectifs de viabilité génétique à long terme au sein du seul territoire français« , concluent les chercheurs.
Concernant la gestion des attaques de troupeaux, l’étude relève que la relation entre le nombre de loups tués et les dégâts aux troupeaux est « bien trop complexe pour n’être analysée que par une simple relation de nombre« . Ses auteurs avancent plusieurs raisons à cela. En premier lieu, les analyses de corrélation peuvent générer de fausses conclusions si elles ne tiennent pas compte de la dépendance entre les mesures réalisées d’une année à l’autre. Il est nécessaire, ensuite, de prendre en compte les différences de distribution des loups et des ovins sur le territoire pour analyser correctement les effets des prélèvements, 20% des unités pastorales attaquées concentrant 60% des victimes. Enfin, les tirs peuvent avoir des effets contre-productifs en modifiant la structure sociale des meutes ou provoquant des réactions démographiques compensatoires.
« Le nombre de loups pouvant être retirés de la population ne peut à lui seul moduler les niveaux d’attaques sur le long terme« , conclut en conséquence l’expertise. Elle s’appuie pour cela sur les travaux les plus récents en écologie de la faune et en sciences sociales selon lesquelles « les méthodes non létales pour réduire les dégâts sur les troupeaux seraient plus efficaces et plus justifiables que les tirs de prédateurs« . Les auteurs encouragent la « mise en place combinée de tous les outils disponibles visant à une population de loups viable en France coexistant avec le pastoralisme » dans le cadre d’un processus de décision évolutif.
Une coexistence à laquelle la majorité des éleveurs ne croit pas. « La vie pastorale n’est pas compatible avec la présence du loup« , estime ainsi la Confédération paysanne, qui demande notamment le retrait du loup de la liste des espèces protégées et des prélèvements en fonction non de la gestion de l’espèce mais des dégâts subis par les troupeaux.
Publié le 20 juin 2017
UN NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL POUR L’ONCFS
Sur proposition de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations
internationales sur le climat et du ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt :
- M. Olivier THIBAULT, ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, est nommé directeur général de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, à compter du 15 mars 2017, succédant à Jean-Pierre Poly.
À 37 ans, le 1er juin 2010, Olivier Thibault ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts était nommé directeur de l’Agence de l’eau Artois – Picardie. Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, il a depuis occupé plusieurs postes à responsabilités dans le domaine de l’eau et de la concertation :
• Chef du service rural et aménagement foncier à la Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de l’Ain (1999-2002).
• Chargé de mission d’évaluation pour un projet de construction de station de traitement d’eau potable au Caire (2000).
• Président du groupe « Pollutions domestiques » à la Commission internationale de protection des eaux du Léman (2001-2002)
• Chef du service Environnement à la Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de la Savoie et chef de la Mission interservices de l’eau (2002-2005).
• Chef du bureau des services déconcentrés et de la police de l’eau à la Direction de l’eau du ministère de l’Écologie et du développement durable (2005-2007).
• Conseiller technique au cabinet de Jean-Louis Borloo au ministère de l’Écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (2007-2009).
• Conseiller environnement au cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat.
Olivier Thibault est à la tête de l’Agence de l’eau Artois – Picardie, établissement public de l’État sous tutelle du ministère chargé de l’écologie et du ministère chargé du budget qui gère la politique de l’eau à l’échelle du bassin Artois – Picardie et emploie 185 personnes avec un budget 2010 de 158,2 millions d’euros. Il devrait poursuivre plusieurs dossiers stratégiques en cours dont l’application de la Directive cadre Eau, l’adaptation du 9ème Programme d’intervention (2007/2012) et la mise en place d’un nouveau dispositif consacré aux pollutions d’origine agricole.
09/03/2017

FERMETURE ANTICIPÉE DE LA CHASSE À L’OIE
Le 26 janvier dernier, la ministre de l’Environnement avait accordé une prolongation du droit de tir des oies cendrées aux chasseurs jusqu’au 12 février.
Le 06 février, le juge des référés du Conseil d’État a suspendu cette décision, sur recours de la Ligue de Protection des oiseaux, en parlant d’une situation d’urgence en raison des troubles à l’ensemble de la faune qui pouvaient s’ensuivre.
Or, alors qu’en France, la loi limite la chasse de l’oie cendrée, les Pays-Bas, où l’espèce hiverne, considèrent l’espèce comme « nuisible » étant donné sa population grandissante et les dommages qu’elle cause aux terres agricoles notamment. Pour limiter ces dégâts, les Pays-Bas élimine plusieurs milliers d’oies cendrées par an.
Pourquoi imposer des restrictions là où ce n’est pas nécessaire ? L’argument de la protection de l’espèce n’a pas lieu d’être ici et ne peut avoir comme conséquence que de braquer les chasseurs sur d’autres sujets.
D’autre part, la bonne volonté des chasseurs concernant leur engagement dans la protection de la biodiversité (bénévolat, en association…), risque de s’essouffler si l’État continue à n’aligner que les mesures restrictives.
La FNC, remontée par ce rebondissement, place ce dossier en priorité dans les recommandations qui seront faites aux candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain.
(Selon un communiqué de presse de la FNC)
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LA GRIPPE AVIAIRE EST DE RETOUR – LES APPELANTS EN DANGER
La grippe aviaire est, hélas, en tête de l’actualité cynégétique.
Le 26 novembre on a constaté que les appelants sauvages d’un chasseur de gibier d’eau à Marck, dans le Pas-de-Calais, étaient morts de la grippe aviaire H5N8. Le chasseur gardait ses appelants dans un parc à canards sur son lieu de chasse. D’autres appelants, rentrés en contact avec ces canards, sont morts eux aussi. Le reste des appelants de ces détenteurs vont être abattus de façon préventive. Une zone de surveillance va être mise en place, la liste des communes sera communiquée par la préfecture du Pas-de-Calais. Les mesures qui vont être prises sont les suivantes :
-Interdiction de transport des appelants dans cette zone
-Interdiction de lâcher de gibier à plume
-Interdiction de rassemblements d’oiseaux de plusieurs détenteurs
Maintenant que la présence du virus H5N8 est confirmée en France l’usage d’appelants dans les zones à risques fait courir à ces oiseaux un risque élevé, sans compter le danger d’infecter les appelants d’autres chasseurs et les élevages (commerciaux ou non commerciaux) qui sont déjà sous le coup de mesures depuis que le risqué est passé à « élevé » le 16 novembre. (Confinement des élevages de plein air ou dérogation possible avec contrôle vétérinaire, biosécurité renforcée…).
Pour empêcher la propagation du virus et la destruction des appelants, sans compter la ruine financière des élevages, les chasseurs se doivent de protéger leurs oiseaux en respectant les règles de sécurité (confinement obligatoire ou pose de filets permettant d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages) et surtout en signalant le plus vite possible tout oiseau sauvage ou appelant mort pour stopper l’épidémie avant qu’elle ne démarre.
Grâce aux efforts des chasseurs dans la surveillance et la mise en place des mesures de protection il est toujours possible en France de chasser le gibier d’eau avec des appelants, il ne faut pas relâcher l’effort.
Pour en savoir plus, l’ensemble des mesures de protection est détaillé à l’adresse suivante, rubrique Gestion des nouveaux cas H5N8: http://agriculture.gouv.fr/les-mesures-et-indemnisations
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